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Les récents travaux réalisés au laboratoire CEISAM sur la chimie de l’astate sont en couverture de la revue Physical Chemistry Chemical Physics, datée du 21 février 2021.

L’augmentation de la masse des électrons avec leur vitesse perturbe leur comportement au sein des atomes. En tant que dernier élément de la famille des halogènes, l’astate devrait présenter la chimie la plus sensible aux effets relativistes. Or, pour certaines molécules, la capacité de l’atome d’iode à former des liaisons halogène est plus affectée par les effets relativistes que celle de l’astate. Les simulations informatiques de modélisation moléculaire montrent que ce phénomène est lié, d’une part à la propagation d’une polarisation électronique au fil des liaisons chimiques, et, d’autre part à la délocalisation des électrons au fil des liaisons chimiques. Ces deux effets électroniques (inductif et mésomère) communément présents au sein des molécules permettent de transporter les effets relativistes, générés au niveau de l’astate, vers un atome d’iode qui lui est distant.

Ce résultat constitue une première preuve d’un transfert d’effets relativistes ayant un impact significatif en réactivité chimique, ici la capacité d’une molécule à former des interactions intermoléculaires.

Contact : Nicolas Galland