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Le service de médecine nucléaire du CHU de Nantes, l’équipe de recherche en oncologie nucléaire du CRCINA et le GIP ARRONAX participent à cet ambitieux projet qui vise à développer des approches innovantes pour améliorer les thérapies ciblées par radionucléides de certains cancers digestifs.

Le carcinome hépatocellulaire (CHC) au stade avancé et les tumeurs neuroendocrines gastro-entéro-pancréatiques (TNE-GEP) sont actuellement traités par des approches de radiothérapie interne. Ces méthodes consistent soit en une injection intra-artérielle de microsphères radioactives (radioembolisation transartérielle), soit en l’administration par voie systémique de peptides ciblés marqués radioactivement (radiothérapie interne vectorisée). Bien que très efficaces, ces traitements souffrent d’un manque de stratification des patients et d’identification précoce des répondeurs faute de biomarqueurs pertinents, notamment d’imagerie et biologiques. De plus, la réparation des dommages sur l’ADN induits par la radiothérapie est susceptible d’entraîner une résistance tumorale, ce qui réduit l’efficacité du traitement.

Le projet OPERANDI vise à dépasser ces limites en élaborant des algorithmes d’intelligence artificielle basés sur l’imagerie multi-échelle prédictive et pronostique, en développeant une approche holistique de la thérapie guidée simultanément par TEP-IRM, en décodant les phénomènes de radio-résistance et de réponse tumorale aux traitements et en évaluant de nouvelles combinaisons de médicaments et de radiopharmaceutiques.

« Better select, better treat, better monitor »

Grâce à ce projet, de nouvelles approches diagnostiques seront développées pour la prise en charge des patients candidats à un traitement par radioembolisation ou par radiothérapie interne vectorisée. La sélection, le traitement et le suivi des patient s’en trouveront améliorés, avec à la clé une augmentation de la survie des patients et une réduction des coûts pesant sur le système de santé. La collaboration entre le monde hospitalo-universitaire et l’industrie ouvrira la voie à de nouvelles recherches, de nouveaux brevets et de nouveaux produits industriels. En intégrant et  combinant un large éventail de données d’imagerie collectées à différentes échelles et traitées grâce à l’intelligence artificielle, le projet OPERANDI offrira également la possibilité de renouveler l’enseignement de l’imagerie médicale dans les universités.

Le consortium OPERANDI réunit des équipes cliniques et de recherche de premier plan : AP-HP (établissement coordinateur), CHU de Nantes, Inserm, Université de Paris, GIP ARRONAX, AFEF, CIRSE ; ainsi que des partenaires industriels à la pointe des technologies translationnelles appliquées aux patients : Atlab Pharma – Telix Pharmaceuticals, Siemens Healthineers, LXRepair, NH TherAguix.

Le projet OPERANDI est l’un des 17 projets retenus dans le cadre de la cinquième vague de l’appel à projets « Recherche Hospitalo-Universitaire » (RHU) du Programme Investissement d’avenir (PIA) dont l’opérateur est l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). Dans ce cadre, il est doté d’un budget de 8 555 732 €.