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Alexandre Gillon a démarré sa thèse en physique subatomique le 1er octobre 2021. Sa mission : déployer la méthode PIXE à haute énergie pour l’analyse d’objets du patrimoine confiés par des musées.

Après un cursus d’ingénieur en génie physique à Clermont-Ferrand, Alexandre Gillon, 23 ans, a choisi de poursuivre en thèse et de le faire à Nantes. « Moi qui souhaitais allier mes deux sujets de prédilection, l’art et la physique, j’ai été séduit par le projet scientifique proposé conjointement par le GIP ARRONAX et le laboratoire Arc’Antique« , raconte le jeune homme.

Pendant trois ans, encadré par Charbel Koumeir (GIP ARRONAX) et Charlène Pelé-Meziani (laboratoire Arc’Antique), il va s’employer à analyser finement certaines parties d’une série d’objets d’art et du patrimoine confiés par le laboratoire Arc’Antique : la dorure au mercure sur un crucifix d’Art roman au XIè siècle, une conduite de plomb, des pièces de monnaie en argent de Potosi datant de la fin du XVIè siècle… Ceci grâce à la technique PIXE à haute énergie, méthode d’analyse non destructive utilisant le faisceau de particules du GIP ARRONAX pour sonder les couches profondes d’un objet en détectant les rayons X émis par les éléments caractéristiques des matériaux qui le constitue. Alexandre va notamment devoir définir les protocoles expérimentaux ad hoc pour ces objets uniques.

Ces travaux complèteront les analyses de fluorescence des rayons X menées sur ces mêmes objets au laboratoire Arc’Antique et fourniront des données complémentaires sur la présence ou non des éléments traces recherchés. Des informations précieuses pour les archéologues, numismates (spécialistes de l’étude des pièces de monnaie), historiens et autres spécialistes des sciences du patrimoine. Et Alexandre de s’enthousiasmer : « L’analyse PIXE à haute énergie est encore peu développée pour les objets du patrimoine car il faut disposer d’un faisceau avec des caractéristiques particulières, comme celui d’Arronax. »

Contact : Alexandre Gillon