Six créations artistiques inspirées du cyclotron Arronax
Inaugurées le 20 juin 2022 dans les locaux du GIP ARRONAX à Saint-Herblain, les œuvres Art’onax s’emparent de l’univers codifié de la technologie au service de la recherche scientifique et de la production de médicaments contre le cancer, et en révèlent le potentiel artistique.
Le cyclotron Arronax est un grand équipement scientifique installé en 2010 à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique. Cet accélérateur de particules permet de produire des radioéléments d’intérêts scientifique et médical pour les laboratoires des organismes d’enseignement et de recherche et les services de médecine nucléaire nantais.
En 2020, un jeu de quatre pièces essentielles de la machine a été remplacé au cours d’une opération de maintenance. Ces cavités sont des pièces métalliques en cuivre massif situées au centre de la machine et qui sont au cœur du processus d’accélération des particules. Longueur 1 m, largeur 60 cm, hauteur 35 cm, poids 23 kg. Leur forme évoque une part de camembert.
Ces pièces ont été le point de départ d’une collaboration inédite entre l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire, membre de Nantes Université, et le GIP ARRONAX qui exploite le cyclotron Arronax : six étudiant.e.s artistes du parcours «Faire oeuvre» ont été invités à créer une série de sculptures de tailles, formes et matériaux divers pour le patio extérieur du GIP ARRONAX.
En novembre 2021, étudiants des Beaux-Arts et personnels du GIP ARRONAX se sont rencontrés pour la première fois. Les un.e.s ont découvert les lieux et visité les installations d’Arronax, les autres ont raconté leurs métiers et répondu à toutes sortes de questions. Un dialogue arts et sciences a débuté.
Six mois et des heures de travail plus tard, les artistes sont revenus. Dans le patio, l’herbe avait poussé. Sous les yeux curieux des personnels d’Arronax, six oeuvres ont été installées : des sculptures dans le patio, un linotype et des monotypes dans un couloir, un meuble étroit derrière une vitre.
Ces créations parlent d’Arronax d’une manière singulière et plurielle. Elles questionnent la machine, la matière qui se transforme, le geste, le langage, les particules. Elles composent une grammaire nouvelle, si différente de la langue technologique. Elles offrent aux scientifiques l’un des plus beaux cadeaux qui soit : le changement de perspective…
Contacts : Céline Hérault, Anne Le Pennec