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Un cyclotron est un appareil électrique qui accélère des ions (atomes chargés). Il ne contient pas de combustible nucléaire. Les espèces radioactives produites ont des durées de vie courtes (l’isotope, ayant la période la plus longue, produit de manière significative est le sodium-22, Na-22).

Les quantités de radioactivité manipulées sont comparables à celles utilisées de façon routinière par un centre hospitalier. Toutefois le projet intègre en amont la gestion du risque.

Les risques liés au cyclotron sont de deux types :

  • Exposition des personnes travaillant dans l’installation à des rayonnements. La façon de se prémunir de ce risque consiste en la mise en place d’écrans, de plomb ou de béton, entre la source de rayonnement et les personnes. Le cyclotron est protégé par d’importantes épaisseurs de béton (jusqu’à 3,7 m) garantissant le respect de la réglementation à l’intérieur de l’installation comme à l’extérieur. Ce n’est pas inhabituel et de nombreux accélérateurs de particules médicaux (au centre anti-cancéreux par exemple) sont protégés de cette façon.
  • Dispersion de matières radioactives dans l’installation puis éventuellement dans l’environnement. La façon de se prémunir contre ce risque procède du confinement des matières radioactives à l’aide de plusieurs barrières successives. C’est ainsi que les matières radioactives sont manipulées dans des récipients fermés, eux-mêmes manipulés à l’intérieur d’isolateurs étanches, le tout dans un bâtiment en dépression et dont la ventilation est filtrée avant rejet. Le transport des matières radioactives se fait dans des containers adaptés résistants aux chocs et est soumis à une réglementation spécifique.

L’installation est également soumise à une surveillance en continu : niveau de rayonnement dans les locaux, détection de fuite de radioactivité, suivi des rejets de la ventilation. En cas d’anomalie, le fonctionnement du cyclotron est immédiatement interrompu. Les travailleurs de la zone contrôlée font l’objet d’une surveillance médicale renforcée auprès de la médecine du travail. Dans la zone à accès contrôlé, ils portent des dosimètres passifs et opérationnels et font l’objet de contrôles avant de sortir de leur zone de travail.

Au niveau du contrôle par l’administration, l’installation est autorisée par l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) à effectuer des activités nucléaires. Par ailleurs, la construction a été soumise à autorisation préfectorale après enquête publique qui a comporté une étude d’impact et une étude des dangers. L’étude d’impact est mise à jour régulièrement.

L’installation ne nécessite ni l’instauration de servitudes ou de zone de danger, ni de plan d’urgence externe.